25 janvier 2016



C'était il y a un an.
Un an que mon petit frère nous a quitté.

En un an, j'ai pleuré, beaucoup. Puis, petit à petit, j'ai appris à apprivoiser la douleur, à aller de l'avant, à faire avec. Ou plutôt sans.

On parle des membres d'une famille, comme les membres d'un corps.
Nous étions quatre membres d'une fratrie. Deux frères, deux sœurs, deux bras, deux jambes. Et c'est comme si, il y a un an, on m'avait amputé !
Au début, c'est la douleur, atroce. On y pense tout le temps, 10 fois, 20 fois par jours. Les heures douloureuses se succèdent, les jours passent et on y pense un peu moins. La souffrance se fait plus douce, devient tristesse, nostalgie. On réapprend à vivre, à se lever, à marcher et à effectuer tous ces gestes qui font notre quotidien.
On les fait juste différemment, parce que la vie n'est plus tout à fait la même, parce que je ne suis plus tout à fait la même.
Bien sûr, la douleur revient parfois ! Une chanson, un film, une photo, un souvenir et je pleure de nouveau. Mais je me surprends aussi à sourire, à rire et à me sentir heureuse.

Il y a un an, je ne vous en ai pas parlé. Tout juste un mot pour justifier mon absence.
Peut-être parce que partager ma souffrance, c'était le partager un peu et que je voulais le garder encore un peu pour moi. Peut-être aussi, surement, parce que cette douleur se partage avec les proches et que vous ne le connaissiez pas.
Si vous l'aviez connu, vous l'auriez aimé. Parce que tout le monde l'aimait !
Il avait cette incroyable faculté à se faire aimer de tous, en un instant. À l'aise avec les gens, les bons mots, la bonne attitude qui lui attiraient systématiquement la sympathie.
Il avait le rêve un peu fou de sauver le monde à coup de spiruline. Il adorait les enfants et les faisait rire. Il connaissait la situation géo politique de tous les pays. Il écoutait toutes les musiques et était ouvert, à tout, à tous.
Oh, bien sûr, il avait des défauts et ces dernières années entre nous ont été bien compliquées. Mais je n'ai envie de garder de lui que le meilleur, que le plus beau, toutes ses qualités, tous les bons moments qu'on a partagé.

Mon petit frère, j'ai eu la chance de partager 22 ans de ta vie et pour rien au monde je ne voudrais les effacer.
Je garde ton sourire bien au chaud dans mon coeur.
Je t'aime, pour toujours !

Et je rajoute un petit mot pour ceux qui sont là, qui comme moi pleurent depuis un an, particulièrement mes parents, ma soeur et mon autre frère, pour leur dire que je les aime !


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