Mère au foyer ou working girl
Devenir
mère, ça oblige à se poser des questions et à faire des choix.
Une des
grandes questions que je me suis posée, c’était de savoir si j’allais continuer
de travailler ou si j’allais arrêter pour profiter un maximum de Poulet puis de
Poussin.
J’ai choisi
de travailler. Mais à 80% pour avoir mon mercredi avec eux.
Ce choix, je
l’ai fait pour de nombreuses raisons.
D’abord, et
surtout, pour pouvoir garder une part d’indépendance. Pour aujourd’hui, bien
sûr, mais pour plus tard aussi.
Même si je n’aime
pas penser à ça, je peux me retrouver seule à 50 ans avec deux garçons qui font
leurs études. Et si je n’ai pas de travail, pas d’argent et un trou de 20 ans dans
mon CV, ça risque d’être compliqué. Et je ne vous parle pas de la retraite ! (oui, je fais partie des optimistes qui espèrent encore leur retraite parce que je crois que si les vieux personnes âgées de maintenant vivent longtemps, les vieux de demain, qui auront connu le stress, la pollution, les produits chimiques, la malbouffe et autres ne seront pas centenaires. Optimiste je vous dis).
J’ai
également fait ce choix parce que nous sommes dans une région et dans une ville
où je ne connais presque personne – à part mes collègues – et j’ai peur de
passer des journées, voire des semaines entières à ne voir que Poussin, Poulet
et Papa Coq. J’ai connu ce manque de relations sociales quand je cherchais du travail (avant les
enfants) et honnêtement, ça a été très dur.
J’ai aussi
dans mon entourage des exemples de femmes qui ont consacré leur vie à leurs
enfants et qui ont été très heureuses… jusqu’à ce que les poulets quittent le
poulailler pour vivre leur propre vie (optimisme, quand tu nous tiens). Bien sûr, toutes les mamans ne sont pas
comme ça et beaucoup rebondissent quand les enfants deviennent grands. Mais ça
me fait peur.
Et puis, il
ne faut pas se mentir, si je travaille, c’est aussi pour que nous ayons un deuxième
salaire et donc plus de possibilités en matière de maison, de voiture, de
vacances et plus tard d’études pour Poulet et Poussin.
Mais malgré
ces raisons, je me demande certains jours si j’ai fait le bon choix.
Est-ce que
Poussin ne serait pas plus heureux de m’avoir toute la journée que d’avoir une
maman « indépendante » ?
Est-ce que
Poulet ne serait pas moins fatigué s’il n’allait pas à la garderie matin et
soir ?
Est-ce que
je ne serais pas plus détendue toute la journée chez moi, même si ce chez moi
était un appart sans jardin et que notre compte était au rouge tous les 15 du
mois ?
Bien sûr que
si ! Et du coup, je culpabilise.
Mais est-ce
que je serais plus heureuse ? Je n’en suis pas certaine.
Je crois que
ce choix de travailler est avant tout égoïste. Et je crois qu’une maman
heureuse, même si elle travaille quatre jours sur sept - et qu’elle court les trois restant pour
faire tout ce qu’elle n’a pas eu le temps de faire la semaine – vaut toujours
mieux qu’une maman présente mais malheureuse.
Au fond, je
sais que j’ai fait le meilleur choix pour notre équilibre à tous les quatre.
Mais ça ne m’empêche pas de m’en vouloir de ne pas être plus présente pour eux
et de toujours courir.
À moindre
échelle, je connais cette dualité entre certitude d’avoir fait le bon choix et
culpabilité de ne pas avoir plus de temps pour mes enfants quand je fais les
petits pots de Poussin et les repas du soir.
Prendre deux
heures par semaines et au moins une demi-heure tous les soirs à cuisiner plutôt
que de les passer à jouer avec eux. Mais les éduquer à manger de bonnes choses,
aux vrais goûts et au plaisir de la cuisine.
Peut-être
que je devrais faire comme pour le travail et passer à 80%…
Et vous, quels choix avez-vous faits? Êtes vous comme moi pleines de doutes ou au contraire pleines de certitudes?
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