Ça y est, je parle comme ma mère
Il y a des
phrases qu’on déteste quand on est enfant – surtout si elles commencent ou
finissent par non – et qu’on pense ne jamais prononcer.
Et puis, on devient
parent à notre tour et ces phrases finissent tôt ou tard par sortir de notre bouche.
La première
fois, ça nous surprend nous même et on se dit « Ça y est, je parle comme
ma mère ! ».
Petit
florilège des phrases que tous les parents– ou presque - utilisent et que tous
les enfants détestent.
« Tu ranges
ta chambre / ton bazar / tes jouets / … »
Comme je l’ai
détestée cette phrase, mainte fois répétée ! S’arrêter de jouer pour
ranger des choses qui trainent à peine et que de toutes façons je vais à nouveau
utiliser dans deux minutes, quel intérêt ?
Mais
maintenant que je suis maman, que je vois Poulet vider l’intégralité de ses
caisses de jouets en moins de deux minutes, et ce plusieurs fois par jour, je
comprends mieux…
« Je
compte jusqu’à trois ! 1… 2…… »
Je crois que
c’est la phrase qui nous écorche le plus la bouche quand on la dit la première
fois. Mais ensuite, on s’y habitue bien !
Chez moi,
quand j’étais petite, en général, on n’attendait pas que le compte à rebours
commence.
Mais Poulet,
lui, il est plus malin que sa mère. Il a compris qu’à un, il n’avait aucun
risque et que le deux durait longtemps. En général, il attend qu’on dise trois
pour obéir.
« Pipi,
les dents, au lit » ou « pipi, dent-dent, dodo » (version Papa Coq)
Celle là,
elle annonce la fin des jeux et l’heure du coucher. Je ne connais pas un enfant
que ça rend heureux. Même Poulet qui dort bien essaie toujours de gagner du
temps.
« Parce
que c’est comme ça » ou « Non c’est non, un point c’est tout ! »
Phrase de la
toute puissance parentale que l’enfant déteste bien entendu mais que le parent
utilise pour couper court à toute discussion où il sent qu’il va finir par se
faire embrouiller.
« Joue
un peu tout seul »
Petite, je
détestais jouer toute seule. Mais mon frère lui, aimait bien. Je me rends
compte maintenant que c’est difficile pour les parents de trouver le temps de
jouer avec leurs enfants aussi souvent qu’ils le veulent. Et qu’aussi, parfois,
ben, on n’en a pas très envie…
Ça marche
aussi pour « jouez un peu ensemble » alors que les enfants ne veulent
pas jouer à la même chose, n’ont pas du tout le même âge et/ ou viennent de se
disputer.
« Tu
fais attention à ne pas te salir »
Alors non,
quand on est enfant, on ne fait pas attention à ça.
Mais oui,
quand on est parent, ça nous exaspère de voir des taches deux minutes après les
avoir habillés et on espère toujours arriver chez les gens / à l’école / chez
le docteur / … avec des enfants présentables (même s’ils ne le sont plus en
partant).
« Il
fait trop froid pour se baigner »
Partout où
il y avait de l’eau, je voulais toujours me baigner, même quand il faisait très
froid, même quand l’eau n’était pas très propre.
Et Poulet
ferait bien un peu pareil. Il y a deux semaines, je l’ai autorisé à tremper les
pieds dans sa coquille en plastique qui s’était remplie d’eau de pluie. Je l’ai
retrouvé en slip en train de barboter. Ok il faisait soleil, mais il ne devait
pas faire plus de 15°C !
« Arrête
de crier » et « Écoute-moi »
Depuis qu’on
a des doutes sur l’audition de Poulet, je me rends compte en parlant avec les
autres mamans que toutes se sont inquiétées à un moment face à deux symptômes :
l’enfant crie, enfin, il parle très très très fort et l’enfant n’entend pas
quand on lui parle (surtout les phrases précitées. Il entend
beaucoup mieux quand on parle de bonbons ou de chocolat).
« Regarde-moi
quand je te parle »
Comme c’est
dur pour les enfants de regarder dans les yeux un papa ou une maman qui les gronde
– même doucement.
Mais en tant
que parent, on aime bien que Poulet nous regarde quand on lui parle
sérieusement, pour être sûr qu’il écoute, et qu’il comprend.
Il y a aussi
toutes les phrases que j’espère ne jamais utiliser comme « pleure tu
pisseras moins » que j’ai toujours détestée, « c’est l’heure du bal
des petits lits blancs » qui doit au moins dater de mon grand-père et qui
essayait de nous faire croire qu’allait au lit, c’est un peu comme aller à la
fête ou « à ton âge, moi, …. » parce que vraiment, vraiment, ça fait
vieux schnock !
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